Pierre Gout, membre fondateur de l'association culturelle du Val Borgne, collaborateur assidu à notre revue, avait contribué à la qualité et au succès de l'Almanach en offrant aux lecteurs la primeur de ses nouvelles, écrites à différentes périodes de sa vie ; des récits drôles, nostalgiques, énigmatiques, d'une grande fraîcheur d'écriture. Notre ami a eu la bonne idée de rassembler ses historiettes et d'en publier un recueil. Douze nouvelles, douze tableaux pittoresques d'un mode de vie, d'une manière de penser appartenant au siècle envolé, que l'auteur a si bien su observer.

En vente chez l'éditeur, ou à la Maison de la Presse, à Saint-Jean du Gard (9,90 €) ou contacter Pierre Gout

Les membres actifs de l'association culturelle du Val Borgne ont fait le point. Pour réaffirmer l'objectif énoncé quelques mois plus tôt : restaurer les textes publiés dans les 20 numéros de l'Almanach du Val Borgne, et les mettre à la disposition du public et des jeunes générations.
C'est un travail de longue haleine puisqu'il faut numériser les textes, unifier leur présentation, et parfois repartir à zéro quand il n'existe aucune trace numérique des premières publications. Le document final, au format PDF, sera accessible soit depuis le présent site, qui sera remanié et adapté, soit commandé par courrier, par le biais d'un bulletin d'information.
La logique "almanach" disparaîtra au profit de dossiers thématiques. Des articles inédits sont dès à présent les bienvenus. Si vous souhaitez nous proposer votre contribution,

Au printemps dernier, Jean-Luc Eymery, natif et domicilé à Alès, publie un opuscule de 166 pages, ISBN en cours, intitulé Le Ramassis, dans lequel il aborde l'histoire d'Anduze. Midi Libre Alès et Cévennes Magazine (n° 1554 du 24/04/2010) ont abondamment couvert l'événement.
Or, ce que M. Eymery ne dit pas c'est qu'il a emprunté de largues extraits – noms, dates et faits – à l'article de Henri Depasse, Un hors-la-loi bonapartiste en Cévennes, 1823-1826, publié dans l'Almanach du Val Borgne 2001, et ce, sans que soit mentionné ni le nom de l'auteur ni celui de l'Almanach du Val Borgne, comme l'exigent les lois sur la propriété intellectuelle.
Alerté par Henri Depasse, le président de l'AVBC en informe Cévennes Magazine qui nous répond qu'il n'est pas l'éditeur mais simplement l'imprimeur de cet ouvrage, et tente ainsi de s'exonérer de toute responsabilité vis à vis du plagiat...
Pour ce qui est du titre de "Ramassis" que La Rochefoucauld a déjà utilisé en 1783, nous ne ferons pas de commentaire, mais pour le contenu plagié, comme l'indique Henri Depasse, il y a bien atteinte au droit d'auteur et à la propriété intellectuelle, et ne rien dire, c'est encourager la récidive, le plagiaire estimant que rien n'a été découvert ou que la découverte est considérée comme sans importance. Il va sans dire que pour les auteurs d'articles plagiés, des revues comme l'Almanach du Val Borgne ou Le Lien des chercheurs cévenols ou Causses et Cévennes sont des cibles de choix !

L'Almanach du Val Borgne n'existe plus, mais faut-il dissoudre l'association qui l'a porté au fil du temps ? Certainement pas, une association est une richesse, un bien précieux. L'association culturelle du Val Borgne a accompli un travail de mémoire tout à fait honorable pendant vingt ans, a occupé une place inédite dans l'édition régionale, et a contribué à sa manière à la connaissance d'un pays débordant largement le cadre de la Vallée Borgne. L'AVBC se donne aujourd'hui le but de sauvegarder ses archives, de les mettre à la disposition du public sous la forme de dossiers thématiques, qu'il s'agisse d'articles déjà publiés ou de textes inédits.
Dans un premier temps, c'est à un travail de restauration des textes que nous nous consacrons, une priorité à accomplir jusqu'à notre prochain rendez-vous éditorial.

"Fin de partie pour l’almanach" aurions-nous pu écrire, mais la formule vient d’être employée par un autre éditorialiste annonçant la mort de sa revue et il ajoute : "le destin des revues est ainsi fait qu’elles meurent depuis toujours déjà". C’est vrai, l’automne venu, des revues tombent comme des feuilles mortes. La nôtre, apparemment en pleine santé, venait de fêter en grande pompe son 20e anniversaire. Elle avait consacré à cette occasion 20 pages supplémentaires – sans augmentation de prix – qui retraçaient l’historique d’une publication qui a fait son chemin, depuis les modestes et hasardeux tirages à la photocopieuse des débuts jusqu’aux 128 pages en quadrichromie de ce qui sera en fait son dernier numéro, du moins sous sa forme imprimée.
Cette mort annoncée apporte un démenti aux espoirs, alors fondés, du dernier éditorial : l’almanach "flotte et ne coule pas"… L’équipe qui l’animait n’a pas su faire en sorte que notre publication "puisse suivre encore longtemps son cours" comme elle le croyait encore sincèrement.
Pourquoi cet arrêt brutal ? Faute de n’avoir pas su mesurer et rétribuer à sa juste valeur la somme de travail assurée par un membre de l’équipe, en l’occurrence la secrétaire et rédactrice en chef, ni l’appui essentiel de l’entreprise de son mari qui mettait à disposition locaux, matériels et compétences multiples. Las, ils ont finalement déclaré forfait ; les autres membres de l’équipe, trop habitués à cette répartition inégale des tâches, ne se sentent aujourd’hui pas de taille, faute d’un savoir faire équivalent, pour prendre la relève.
Cette décision ne remet cependant pas en question l’existence de l’association et ne jette pas aux oubliettes la somme des articles publiés depuis 1989. Une partie d’entre eux est encore disponible dans les numéros qui ne sont pas encore épuisés mais aussi à travers le site web qui en propose un certain nombre en texte intégral.

L’équipe de l’almanach réfléchit depuis plusieurs mois à des solutions alternatives... Lors de la dernière réunion du conseil d’administration, un consensus s’est dégagé pour la mise en ligne en texte intégral sur le site web, de la plupart des écrits publiés et des inédits que nous avons en réserve ; priorité sera donnée aux articles traitant des questions de patrimoine et d’histoire. La partie n’est donc pas terminée…
L’almanach sous son habit électronique exige beaucoup moins d’investissements en termes de dépenses et de temps de travail. Il ne satisfera pas les nombreux lecteurs qui, fin novembre, attendaient avec impatience l’édition imprimée et sa récolte de récits, de contes, de souvenirs, de nouvelles, de jeux plus ou moins intellectuels dont ils se régalaient. Nous en sommes conscients et le regrettons bien, car nous avions autant de plaisir à écrire ces textes que les lecteurs en avaient à les lire.
Une page est tournée mais de nouvelles pages, électroniques et inédites, vont suivre. Nous étudions une formule permettant aux lecteurs d’accéder en ligne au contenu des articles anciens et nouveaux, tout en leur donnant la possibilité de les commander sur papier, par le biais d’une Lettre d’information. Il n’est pas exclu qu’un jour, nous puissions trouver une solution pour publier aussi une version imprimée attractive qui rappellerait l’Almanach du Val Borgne.